mardi 27 juin 2017

Jambes en l'air... en avion de chasse

Ou comment trouver un titre racoleur. :) Même si le titre dit bien ce que j'ai vécu littéralement. Avant-hier, j'ai en effet réalisé un vieux rêve : j'ai fait un vol en avion de chasse au cours duquel je me suis retrouvé la tête en bas à de nombreuses reprises. Je ne pense pas qu'on puisse décrire un tel vol, mais je vais m'y employer autant que faire se peut, et tant pis si tout ça vous semble un peu confus. Je vous épargnerai les détails logistiques pour me focaliser sur les sensation. Avant-hier, je suis donc allé à l'aéroport pour y exécuter mon vol. Celui-ci n'avait pas lieu sur un Rafale, mais sur un Fouga Magister, qui a longtemps servi d'avion d'entraînement à la Patrouille de France. C'est un appareil qui n'a pas vraiment le look d'un avion de chasse (il a des couleurs éclatantes), mais c'est en tout cas un avion idéal pour la voltige. Dès que je me suis retrouvé attaché à mon siège, je me suis senti comme un poisson dans l'eau. Si la première partie de vol s'est avérée plutôt tranquille, avec un vol à basse altitude qui m'a permis de profiter du paysage et des sensations de vitesse, le vol a pris un tout autre visage quand a démarré la phase de voltige ! On le sent passer dès la première série de tonneaux, quand on est soudain écrasé contre son siège en raison de la vitesse. La pression est vraiment impressionnante. Pour vous donner une idée, on doit encaisser 4,5 G dans certaines figures et le poids est alors multiplié d'autant ! Au lieu de peser 75 kilos, on en pèse alors 337 ! Dans ces moments-là, on doit aussi se contracter le plus possible afin d'éviter le blackout : la perte de conscience en raison d'un cerveau trop peu irrigué en sang ! Je sais bien que présenté de la sorte, l'expérience ressemble assez à un supplice, mais croyez-moi : à vivre, c'est une sensation magnifique et inoubliable. Cela dit, basculer des G positifs aux négatifs en permanence est véritablement éprouvant pour le corps. On peut même dire que ça remue pas mal et que ça a tendance à filer la nausée. Et même si j'ai aimé cette aventure extraordinaire, j'ai aussi été enchanté quand est venu le moment de prendre la route du retour. A la descente de l'appareil, j'avais même les jambes un peu flageolantes. En tout cas, je ne risque pas d'oublier ce vol en Fouga Magister avant longtemps ! Je vous laisse le lien vers le site spécialiste de cette activité de vol en avion de chasse.